Article 2015 © L’Esprit Jardin par Weyrich Edition.

La pelouse « style terrain de golf » souffre parfois fortement lorsqu’une période de sécheresse perdure.
Des arrosages fréquents sont alors nécessaires pour lui redonner son éclat.
Pas très écologique tout cela !
Une pelouse-prairie est bien plus résistante et bien plus vivante qu’un tapis vert tondu au millimètre près.
Mais cela remet en question nos vieilles habitudes d’un jardin propre, aseptisé, « sous contrôle » ; pas facile ! Comme le disait le comédien américain Fred Allen : « Si l’herbe est plus verte dans le jardin du voisin, laissez-le s’emmerder à la tondre ! ».

Au potager
De l’utilisation de la prêle…
La prêle, plante préhistorique par excellence, peut devenir une très bonne alliée du jardinier sous la forme de décoction. Comment procéder ? Il suffit de placer 50 grammes de prêles séchées dans 4 litres d’eau ; faire bouillir l’ensemble une petite vingtaine de minutes, laisser refroidir, filtrer et pulvériser sur les plantes qu’on souhaite protéger (respecter un délai de 15 jours entre deux « traitements »). Elle agit comme fongicide et insecticide de contact.

Il repère les choux à l’odeur !
Le fameux papillon appelé piéride du chou (Pieris brassicae) est véritablement détesté par les jardiniers. Il repère les choux à l’odeur et vient alors pondre ses œufs sur les feuilles. Les dégâts causés par les chenilles sont importants : non seulement elles dévorent les feuilles, mais elles déposent aussi leurs excréments sur la plante. Que faire ? Plusieurs solutions : piquer des branches de genêts ou d’aulnes entre les plantes, déposer des jets de tomates sur les plantes ou à proximité immédiate, couvrir le sol avec des pousses de troène (Ligustrum) ou semer du trèfle entre les lignes. L’absinthe en poudre épandue sur les plantes après une pluie ou un arrosage éloigne aussi ce papillon.

Elles ont beaucoup d’ennemis…
Les limaces comptent de nombreux ennemis dans le monde animal. Outre les hérissons, les musaraignes et les taupes chassent impitoyablement ces êtres rampants. N’hésitons donc pas à aménager à leur intention un petit coin du jardin où nous installerons un tas de vieilles bûches ou de branchages qui serviront de refuge pour ces alliés du jardinier. La gent ailée, et en particulier les merles et les grives, peut également se révéler précieuse pour endiguer une population de limaces vraiment trop abondante. Chez les batraciens, il est bien connu que les crapauds aiment « croquer » de temps à autre une limace. Mais si vous avez un orvet (reptile sans pattes proche du lézard ; il peut atteindre 30 à 50 centimètres de long) dans votre jardin, dites-vous bien qu’il vous rendra de grands services en éliminant un nombre impressionnant de mollusques.

Nettement moins connus, les mille-pattes s’attaquent non pas aux limaces adultes mais à leur ponte ; une destruction à la base, en quelque sorte. Les extraordinaires vers luisants apprécient le mucus produit par les limaces et ne dédaignent pas dévorer l’animal adulte. Les opilions sont des espèces